Denver, ici Denver
- givemeamile
- 16 janv. 2014
- 4 min de lecture
*Le dernier dinosaure ? Voilà, la blague est faite, une fois pour toute !
Voici ce que le Routard de l'Ouest américain (merci Nico !) dit à propos de Denver :
"La "Reine des Bières", comme on la surnomme encore (on y brasse plus de bières que dans n'importe quelle autre ville américaine), possède un je-ne-sais-quoi d'attachant. Est-ce dû à son affiliation démocrate dans cet Ouest majoritairement conservateur ? Est-ce l'accueil simple et chaleureux de ses habitants ? Leur rafraîchissant manque de prétention ? Leur goût pour l'art, les musées, les grands espaces à portée de main et les nourritures saines ? Elle serait la ville la plus "mince" des Etats-Unis (mais où mettent-ils leur bière ?), et celle au niveau d'éducation moyen le plus élevé. Au final, un étrange mariage de vieux mythes américains et de lifestyle à la californienne, un pied ancré dans la conquête de l'Ouest, l'autre dans un futur ouvert au bio, aux énergies renouvelables et aux expérimentations sociales"
Ok, vendu !!
J'ai donc quitté ma douce mais pluvieuse Rennes fin juin pour Denver, la capitale du Colorado. Et pour être certaine d'avoir bien conscience que ça ne serait pas un petit voyage, j'ai opté pour un vol à deux escales (ou, formulé autrement, j'ai pris le vol le moins cher, celui à deux escales, qui passe par le Canada). Les cinq heures d'attente à Montréal sont passées plutôt vite, et en bonne compagnie de surcroît, puisque j'y ai retrouvé, plus ou moins par hasard, un compagnon de swing rennais qui s'apprêtait à rentrer en France. Je ne sais pas si c'est une conséquence du réchauffement climatique mais il me semble que de nos jours, le monde est vraiment petit.
La suite est un peu plus chaotique, mon départ de Montréal a été retardé, ce qui m'a fait rater ma deuxième correspondance à Washington. Le prochain vol n'étant prévu que le jour suivant, j'ai pu faire l'expérience d'une nuit à l'aéroport sur des banquettes presque confortables. Tom Hanks, Le Terminal, ça vous dit quelque-chose ? Mais même les néons, les chaînes télé d'information jamais en veille et l'énorme aspirateur passé juste à côté de moi n'ont pas eu raison de mon sommeil de plomb. C'est quand-même un peu lassée de la situation que je suis, au petit matin, allée présenter mon teint grisâtre, mes cernes et mes cheveux ébouriffés (en espérant que l'haleine du matin pourrait aussi faire son petit effet) au personnel prenant tout juste leur poste au guichet de United Airlines, afin de négocier un petit déjeuner gratuit chez Starbucks. Peine perdue, penses-tu.
Je suis finalement arrivée à Denver où Nick m'attendait, prêt à porter mon bagage tel un amant serviable et galant. Enfin ça c'était si ma valise était arrivée à destination. Mais tout s'est arrangé en deux jours. Au sortir de l'aéroport, lorsque j'ai pu enfin respirer de l'air véritable, je me suis dis : "ah oui, c'est vrai, les grosses bagnoles!" et me suis souhaitée "welcome back in America" à moi-même.
Ce fut un plaisir de retrouver les lignes jaunes sur la route, et de découvrir que certes, Denver à la typologie de ces villes américaines très étendues mais qu'elle est peuplée d'arbres et qu'au loin dans la distance, c'est une chaîne de montagnes qui se dessine (rien à voir avec Oklahoma City donc) ! Hourra ! J'ai donc posé mes valises (enfin c'est une expression hein, vous l'aurez compris), dans notre petit nid situé dans le soubassement d'une maison située en face d'un lac. Un appartement atypique, charmant comme tout et qui nous permet de survivre au 36 degrés Celsius quotidiens sans même la climatisation. Hourra again !
Ces deux premiers jours ont donc été ceux de l'ajustement. Ajustement au jet lag bien sûr mais à toutes ces petites choses américaines que j'avais oublié. Parmi tant d'autres : le dîner à 17h, les gens payés pour ranger nos courses dans nos sacs au bout du tapis roulant du supermarché (quel plaisir! et c'est toujours l'occasion d'échanger quelques banalités dans la bonne humeur bien américaine). Et puis bien sûr, la "to go box" (qu'on appellerait en France doggy bag) que j'apprécie beaucoup même si elle fait entrer en contradiction deux de mes préceptes : non au gaspillage alimentaire, mais non à la production de déchets. Trop dure la vie.
A l'ajustement des premiers jours s'ajoute la découverte de la ville, à commencer par le Downtown. Puisqu'il me fallait vérifier ce que m'avait dit Nico "Non mais je te jure Pauline, tu verras Denver c'est une grande ville mais avec des gens qui marchent dans les rues du centre ville". Je ne voulais pas me faire avoir deux fois ! J'aurais du aller à New-York me direz-vous, mais sachez que je n'aime pas les gens aigris dans le métro de manière générale. Et durant ces deux jours, j'ai pu ressentir cette bonne humeur ambiante et cette chaleur humaine si bien décrites dans le Routard. Il me reste cependant plein de choses à explorer et de tartines à vous servir.
Alors, stay tuned !
Musique : entrée en matière, entrée en banjo et double voix : I'll fly away- Alison Krauss






































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