Laissez-moi tout vous expliquer !

Denver, le dernier... ?

Tout comme Oklahoma City n'évoquait rien pour personne de mon entourage, si ce n'est une équipe de basket et le refrain, peut-être, d'une chanson de Chuck Berry, je ne peux pas dire que Denver ait beaucoup plus inspiré mes proches, si ce n'est ceux qui y seraient passés lors d'un roadtrip... D'ailleurs, et sans doute à votre grand désespoir chers lecteurs, la série "Denver, le dernier dinosaure" et la capitale du Colorado n'ont pas grand chose à voir. Et pour dire, le Routard ne fait pas mention de ce Corythosaurus fan de guitare et de skateboard. J'ai quand-même mené ma petite enquête pour en avoir le cœur net, et donc, si comme moi vous allez regarder le premier épisode de la série, vous verrez que les ados protagonistes qui découvrent par hasard le-dit dinosaure à proximité d'un musée d'histoire naturelle d'une ville californienne, choisissent le prénom de "Denver" en voyant passer un camion publicitaire promouvant les sports d'hiver du Colorado. J'irai quand même voir au musée d'histoire naturelle de Denver si, dans le département des dinosaures "plus vrais que nature", on parle de la série télé ou non. Je vous tiens au courant, promis.

So, "Give me a 'Mile"?

Située là où s'arrête les grandes plaines américaines et où commencent les Montagnes Rocheuses, Denver est connue pour être la "One Mile City". La capitale du Colorado se trouve en effet à un mile (soit environ 1 600 mètres) d'altitude par rapport au niveau de la mer. Et là tout s'éclaire, vous saisissez alors tout le génie du titre de ce blog, jeu de mots entre "give me a smile" (donne-moi un sourire) et "give me a mile" (donne-moi un "mile"). Jeu de mots de haute voltige, je vous l'accorde, dont la recherche m'a valu deux semaines de retard dans la rédaction de mes aventures.... Anyway, cette haute altitude, nous la ressentons bel et bien. L'une des premières choses que l'on m'ait dites à mon arrivée, après "Welcome in Colorado!", fut : "Hydrate toi bien, aie toujours une bouteille d'eau avec toi". En effet l'altitude a tendance à donner des maux de tête aux plus sensibles et l'air très sec vous assèche le gosier (et les crottes de nez, indices météorologiques de grande fiabilité).

A bit of history, just a bit.

C'est la découverte d'or dans les Rocheuses qui est à l'origine de Denver et lui fait connaitre une expansion fulgurante dans la deuxième moitié du XXème siècle. Vers 1870, le développement des voies ferroviaires fait encore accroître le développement de la ville et de la région. Au XXème siècle la ville souffre de la Grande Dépression et le Dust Bowl sévit dans les campagnes de l'Est du Colorado. L'épuisement de filons (d'or, de charbon, ou d'argent), ainsi que le Dust Bowl expliquent pourquoi le Colorado compte aujourd'hui un nombre impressionnant de "villes fantômes" qu'il me tarde d'aller découvrir pour aller pousser d'un geste désinvolte les portes battantes d'un vieux saloon poussiéreux... Après la seconde guerre mondiale, Denver connait un nouvel essor grâce au développement d'exploitations pétrolières dans les plaines voisines et grâce également à l'apparition de stations d'altitude dans les Rocheuses.

What esle ?

Denver est aussi connue pour avoir accueilli les nombreuses escales du chef de file de la beat generation, le bien nommé Jack Kerouac, au cours de ses traversées et de ses errances dans l'Amérique des années 1940-50. Mais, "la vraie raison de sa venue [nous dit le Routard] était de retrouver son meilleur copain, Dean Moriarty, qui devint le héros de son plus grand livre : Sur la route". Dans ce récit, Jack Kerouac évoque l'atmosphère de Denver et plusieurs endroits de la ville tels que Larimer Square, la station de bus Greyhound, l'hôtel Windsor, le bureau du tourisme et d'autres encore...

Enfin, (enfin ? Non sans doute pas, mais pour aujourd'hui...) Denver et plus largement le Colorado se sont dotés récemment d'une nouvelle réputation puisque depuis le 1er janvier 2004 le Colorado est devenu le premier Etat a légaliser la production, la vente et la consommation de cannabis à titre récréatif que l'on appelle "retail marijuana" et qui n'est pas à confondre avec la "medical marijuana" autorisée depuis plusieurs années déjà et réservées aux résidents du Colorado atteints de maladies invalidantes graves. De mes observations, il n'est pas rare de voir une croix verte d'officine se marier à une jolie feuille de cannabis.

Voilà, vous savez tout, ou presque. Peut-être devrais-je encore vous éclairer sur le choix de la photo d'en-tête de ce blog. Je l'ai simplement extraite de mon guide "Colorado" des éditions Gallimard car je trouvais que cette femme avait sacrément du style. On y voit donc le baptême du train numéro 2 de la ligne Colorado Springs-Cripple Creek, en 1900. "Les ouvriers qui ont posé des rails sur des terrains difficiles ont relié les mines du Colorado au reste du monde et laissé des voies toutes tracées aux vacanciers".

On the rails again !

Denver, le dernier dinosaure

On est pas bien là ?