Idaho Springs - Mount Evans
Première excursion en montagnes !
Chaque lundi, de retour de weekend au bureau, mes collègues de l'Alliance me demandaient "alors, vous êtes allés dans les montagnes ?". Au bout du deuxième lundi, ça ne pouvait plus durer, je me suis promis de répondre par l'affirmatif quand arriverait l'heure du retour au bureau le troisième lundi.
Nous avons donc pris la route vers l'Ouest, soit en direction des grosses montagnes, c'était plutôt bon signe. Et déjà sur la route nous avons été pris d'euphorie, pas à cause de l'altitude mais plutôt des paysages traversés : ces petites routes flanquées de montagnes rocheuses auxquelles s'accrochent les courageux qui descendent en rappel, ces tunnels qui s'enfoncent dans la roche et cette rivière qui longe la route et fait valdinguer les amateurs de rafting. Je devrais peut-être aussi ajouter que bien souvent les tubes qui passent sur les ondes de l'autoradio (Christopher Cross, Steely Dan...) participent assurément de l'euphorie, mais peut-être que je devrais garder cela pour moi...
Ajoutez à cela l'idée de manger un pique-nique en arrivant (enfin!) à destination, et nous étions fous comme des gosses. Nous nous sommes donc installés au bord de l'eau, à la sortie de la ville d'Idaho Springs, où nous avons continué de contempler les rafteurs sur des eaux plus calmes cette fois-ci. Le ventre rempli nous avons pu partir à la découverte de la ville dont l'activité minière n'a jamais cessé. Lorsque les filons d'or de sont éteints, c'est le traitement de dépôts d'uranium et de métaux utilisés pour les alliages qui a pris la relève. Il est possible de visiter plusieurs mines à Idaho Springs, mais nous ce qu'on voulait, c'était nous mettre de la grosse montagne sous la godasse. Avant cela nous avons tout de même pris le temps de parcourir la ville, qui se résume plus ou moins à une rue animée qui est restée "dans son jus". Attention, Idaho Springs n'est cependant pas l'une de ces villes fantômes, elle est bien vivante ! Elle m'a un peu fait penser à la ville de Guthrie en Oklahoma, mais si, souvenez-vous : ici. Après plus d'un an passé aux Etats-Unis, j'ai perdu ce stupide réflexe d'européenne qui consiste à dire "Oh c'est comme dans les films !" à tout bout de champs. Mais là je vous jure, c'était comme dans les films ! Z'avez qu'à voir ! Bref, nous avons ensuite décidé de nous mettre en jambe avec un "petit" trail (chemin de randonnée) que la gentille madame du visitors center nous avait décrit comme idéal pour les non-initiés et les familles avec enfants. Nous nous sommes reconnus dans la première catégorie. Nous avons donc retroussé nos chaussettes et sommes partis à l'aventure. Nous avons vite réalisé qu'il ne faut pas surestimer ses compétences de randonneurs lorsque l'on fait de la rando en altitude...
Nous n'avons donc pas été mécontents de reprendre la voiture pour la suite du périple. Direction le Mount Evans. Pour y accéder, guère d'autres choix que de prendre la voiture, afin d'emprunter la route asphaltée la plus haute d'Amérique du Nord (c'est qu'est-ce qu'on dit !). Mais vous pouvez faire de jolies escales au bord des lacs et regarder les (petites fesses des) cyclistes qui peinent dans leur ascension. Plus on monte et plus les paysages nous surprennent. Et on observe aussi une corrélation avec l'intensité du mal de tête.. Et lorsque l'on s'approche du sommet, qu'est-ce que que l'on découvre au bord des routes, broutant herbes folles et cailloux ? Alors non, pas les cyclistes de tout à l'heure, mais des chèvres sauvages se pavanant en famille ! Pas farouches pour un sous, nous avons pu les contempler de près ! Ce sont des sommets de montagnes qui tapissent l'horizon, devant un bleu infini. Culminant à plus de 14 000 pieds (soit 4 300 mètres d'altitude), le Mount Evans fait partie de ces pics du Colorado que l'on appelle les "Fourteeners". Depuis le sommet on y voit le Never Summer Range au nord et le Sangre de Cristo Moutains au sud, toutes deux des chaînes des Rocky Moutains (montagnes rocheuses).
La montagne ça vous gagne, mais ça vous creuse aussi. Si bien que sur le retour, nous avons fait un arrêt dans le charmant et pittoresque Echo Lake Lodge où nous avons dévoré un sandwich au porc façon barbecue, typiquement américain, et typiquement succulent après notre journée intense. Depuis la fenêtre nous pouvions voir miroiter les reflets du soleil sur la surface de l'Echo Lake... vraiment pas dégueu. Le ventre bien rempli, nous avons repris la route dans le sens inverse, en direction de Denver et de la réalité.
Je me la suis bien ramenée le lundi suivant quand j'ai raconté ça aux collègues, ils arrêtent de m'embêter avec leurs foutues montagnes maintenant ! Just kidding... Car après tout, l'idée était aussi de se vider la tête, de s'extraire des chaines d'information au lendemain du 14 juillet et de se prendre de grandes lampées de beauté que peut encore nous offrir la nature.
Je vous dis à très vite pour de nouvelles aventures, j'en ai plein en réserve !
Oh et, by the way, vous avez vu ? Il semblerait que ce blog soit en perpétuelle mutation (on arrête pas le progrès !). Vous pouvez désormais, chers lecteurs, et je sais que c'est ce que vous attendiez, je vous entendais d'ici battre du pied avec impatience, visiter d'autres sites internet (ok seulement deux, mais pas des moindres, mes préférés de la blogosphère !), laisser votre adresse e-mail dans "s'abonner" pour être informé de la parution de nouveaux articles, et laisser des commentaires sous chaque article (car comme vous le savez, ça fait toujours chaud au plaisir !)
