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Seattle - Washington

Mi-août, aussitôt mon stage terminé, Nick et moi nous sommes envolés pour quelques jours à Seattle. What for? me direz-vous. Et bien pour une pittoresque apartments hunt (chasse d'appartements) puisque Nick va s'y installer à la rentrée et qu'il lui faudra bien un toit pour se mettre à l'abri des gallons de pluie qui tombent sur Seattle au quotidien.


Et oui, ce n'est pas pour rien que Seattle est surnommée la "Rainy City". Nous avons cependant du faire un sacré effort d'imagination car, durant notre séjour, ce sont grosses chaleurs, coups de soleil et tout le tralala qui nous ont été servis. Mais à mieux regarder les paysages, on s'est dit qu'effectivement, cette verdure foisonnante et verdoyante ne devait pas être entretenue uniquement par les efforts du saint esprit... Seattle porte aussi le nom de "Cité d'émeraude" en raison des nombreuses forêts qu'elle abrite. De manière générale, et c'est ce qui nous a frappé en arrivant, la nature y est omniprésente. Nul besoin de petit sapin désodorisant au rétroviseur central de la voiture (même si ça ferait sans doute très chic), ouvrez plutôt la portière et prenez une bonne bouffée d'air au doux parfum de conifères. On dit aussi que, comme Rome la ville éternelle, Seattle est construite sur 7 collines (sur bien plus en réalité mais le chiffre 7 fait toujours sont petit effet, c'est bien connu). Et pourtant Seattle est, m'a-t'on dit, la ville où il y a le plus de personnes à vélo (avant Portland oui oui!). Alors, qui a dit que les américains étaient des gros fainéants qui ne sortent pas de leur voiture ? (moi peut-être, mais jamais en ces termes !). En plus de ces collines, il y a toujours, dans le lointain, soit la chaîne de montagnes des Olympics, soit le Mont Rainier qui se tient bien droit dans ses bottes avec une jolie coiffe enneigée. Et puis, parce-que Seattle ne s'arrête pas là, il y a aussi l'eau, omniprésente. Seattle étant située entre le Puget Sound à l'Ouest (avancée dans les terres de l'Océan Pacifique), et le Washington Lake à l'Est. Bref, à Seattle il y a de quoi s'en mettre plein des mirettes et les chakras. Je crois que Nick a trouvé des éléments de comparaison assez justes en disant que Seattle avait un peu de San Francisco et d'Oslo. Maintenant reste à savoir si mon petit natif d'Oklahoma supportera le temps gris et pluvieux qui règne sur Seattle le reste de l'année ou s'il tombera dans une profonde dépression (#humournoir).


Le point météo fait, je devrais peut-être aussi préciser que Seattle est la plus importante ville de l'Etat de Washington sans en être la capitale pour autant (rien à voir avec Washington DC, je sais ça trompe énormément !), Qu'elle est l'une des villes les plus importantes de la côte Ouest des Etats-Unis, qu'elle compte un important port spécialisé dans le commerce trans-pacifique, qu'elle n'est qu'à trois heures en voiture de Vancouver (Canada) au nord, et à trois heures en voiture de Portland, capitale de l'Etat de l'Oregon au sud, Seattle a vu naître les petits Jimi Hendrix et Bill Gate, champions dans leurs domaines, mais aussi les petites entreprises Boeing et Starbucks qui ont elles aussi su faire leur petit bonhomme de chemin. Nous ne sommes d'ailleurs pas peu fiers de dire que nous avons vu, de nos yeux vu, le tout premier Starbucks au Public Market de Seattle. Il y avait une file interminable devant la dite-boutique, qui attendait avec grande impatience de se faire servir la boisson standardisée à l'échelle mondiale qui ne créée plus aucune surprise pour qui la boit mais qui a le mérite de contenter celui qui ne veut plus prendre le risque de se laisser surprendre dans une échoppe indépendante... Dois-je préciser que nous avons pris quasiment tous nos petits dej' chez Starbucks ? Oui, shame on me, mais cela me permet, du coup, de vous raconter une petite anecdote qui dépeint plutôt bien la culture du business à l'américaine, De bon matin donc, avant de partir pour notre chasse à l'appartement, nous nous sommes arrêtés dans un Starbucks exactement pour la raison que je viens de critiquer plus haut. Et il se trouve que ce matin là, la jeune fille qui était en charge de préparer mon cappuccino avait bien de la peine à faire chauffer le lait à la vapeur, elle s'est donc excusée auprès de moi alors que j'attendais depuis environ 20 interminables secondes et que je ne m'étais pas même rendue compte de cela. Après avoir essayé une seconde fois, elle a donc demandé à sa collègue de le faire à sa place et s'est donc excusée une seconde fois alors que je lui avais dit que je n'étais pas pressée et que je comprenais très bien (elle était en formation). Après deux minutes trente secondes top chrono de retard dans la délivrance de ma boisson du matin, cette jeune fille m'a donc donné un bon pour une boisson gratuite dans n'importe quel Starbucks. J'aurais aimé qu'elle me baise les pieds également pour tout ce qu'elle m'avait infligé aux premières heures de cette nouvelle journée mais je n'ai pas fait ma difficile. Et devinez quoi... nous avons pris notre petit dej' chez Starbucks le jour suivant... Ca fait beaucoup de mots "Starbucks" dans un même article, mais rassurez-vous, ce blog n'est pas référencé !


Mais à part cela, qu'y a t'il à faire à Seattle ? Oh, mille choses, n'en doutez pas ! Et bien sûr nous n'en avons fait qu'une infime partie. Nous avons profité de la journée du dimanche pour découvrir un maximum la ville que Nick avait déjà pu parcourir en juin dernier lorsqu'il était venu pour faire du networking, comme on dit par ici. Il m'a donc emmenée dans les lieux sympas et un peu incontournables tels que le Public Market situé dans le Downtown et près du port, qui abrite un nombre important d'étales de producteurs depuis 1907 ainsi que des boutiques et restaurants (et le tout premier Starbucks!). Nous avons aussi parcouru le Downtown qui s'étend sur de longues avenues, avec ses quartiers animés et vibrants, et ses quartiers désertés où seuls les sans abris animent les trottoirs. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la Space Needle, mais qu'est-ce donc me direz-vous ? (vous m'en dites des choses dis donc !). La Space Needle c'est la svelte et très haute tour que vous voyez quand vous tapez "Seattle" dans google image ou que vous achetez une carte postale pour vos mamies. Il s'agit d'une tour "futuriste" qui a été construite en 1962 pour l'Exposition Universelle, une énième tour Eiffel en somme. Si vous achetez un petit ticket, une plateforme vitrée vous conduira à toute berzingue tout en haut de cette tour et vous offrira une vue imprenable sur la ville, enfin j'imagine. Et autour de cette Space Needle (au fait, needle signifie aiguille en anglais) il y a toutes sortes de complexes artistiques et scientifiques alléchants : un grand théâtre, un musée de la musique, de la science fiction et de la culture pop, et le musée de l'oeuvre de Dale Chihuly (dont une oeuvre de verre orne d'ailleurs l'entrée du musée d'art d'Oklahoma City). Et dans ce grand espace urbain moderne qui a définitivement des airs de parc de la ViIlette, il y a celle que l'on appelle l'International Fountain, une immense fontaine qui rend les enfants complètement frapadingues. Construite elle aussi pour l'Exposition Universelle de 1962, cette fontaine a été imaginée comme une sculpture d'eau dont la vingtaine de jets est programmée selon un cycle et en accord avec de la musique du monde donc la playlist change chaque mois, et la programmation des jets également donc. Un endroit assez impressionnant, relaxant et rafraîchissant.


Nous avons ensuite repris la route, ou plutôt le trottoir puisque nous avions décidé de tout faire à pied dans la mesure du possible, pour nous rendre dans le quartier de Capitol Hill, au nord-est du Downtown. Un quartier un peu différent de Downtown car ici pas de gratte-ciel mais des immeubles à deux ou trois étages et de jolis appartements, maisons et parcs urbains. Ne vous méprenez pas pour autant, nous ne sommes pas dans un suburb puisque restaurants, bars, boutiques bordent les rues et que le quartier est bien animé. Capitol Hill est un quartier hip, éclectique et LGBT (lesbian, gay, bisexual, and transgender) où il n'est pas rare de croiser des monsieurs-madames qui arborent une barbe, une généreuse poitrine poilue et une mini jupe. Capitol Hill c'est aussi là où j'ai mangé la meilleure glace de l'été dans un waffle cone fait sous nos yeux. Ca valait le coup d'aller jusqu'à la pointe nord-ouest des Etats-Unis, pour sûr ma bonne dame que j'en ai eu pour mon argent ! Remis de nos émotions gourmandes nous sommes redescendues vers le Downtown où nous avons été surpris par un groupe de danseurs lindy hop qui donnaient une démonstration et un cours public sur une petite place. Nous avons fait quelques pas de danse mais en plein cagnard (et le ventre rempli de glace), nous n'avons pas fait long feu... Nous avons donc repris la route, en voiture cette fois, et Nick m'a galamment proposé d'aller nous rafraîchir à Juanita Bay. Techniquement, Juanita Bay n'est plus dans Seattle, mais dans la ville de Kirkland. Juanita Bay est un quartier riche qui pourtant garde un air de modestie digne de certains bords de mer bretons (Perros-Guirec, Juanita Bay même combat, ou presque). Rien à voir avec certaines bourgades balnéaires de Californie où grosses bagnoles et femmes botoxées roulent des mécaniques sur les avenues. Et chose amusante, à certains carrefours de ce quartier de Juanita Bay, il vous est fortement recommandé, lorsque vous entreprenez de traverser la rue, de vous munir d'un petit drapeau coloré et fluorescent et de l'agiter sur votre passage pour être certaine d'être bien vue (et de ne pas aller coller un procès au cul des services urbains de la municipalité en cas d'accident). C'est aussi dans ce quartier que je me suis offert un délicieux plat de moules frites (le mal du pays ?) face au Lake Washington.


Les autres jours de notre périple nous les avons passés, comme je vous le disais, à visiter des micro-studios (se loger à Seattle coûte très, très cher et c'est sans doute le point noir que j'ai trouvé à Seattle). Cela nous a fait traverser la ville et des quartiers qui n'ont certes pas d'attraits touristiques particuliers mais qui ont souvent un charme fou et de sympas petits cafés au coin des rues que l'on découvre avec délice et où l'on apprécie se laisser surprendre par une pâtisserie ou une boisson dont, tenez-vous bien, on ne sait pas à l'avance quelle expérience gustative ils nous délivrerons ! (Starbucks tu peux aller te rhabiller!). C'est ainsi que nous avons trouvé notre bonheur et un très joli lac dans le quartier de Greenwood, qui de plus sera le quartier d'habitation de Nick à la rentrée, petit chanceux ! Car oui, cette chasse à l'appartement s'est bien terminée, puisque le dernier jour de notre périple, Nick à dit "oui" à un charmant 10m² où il pourra entreposer son lit, son chevalet, trois bouquins et sa théière. J'ai aussi profité de ce dernier jour pour faire un saut à l'Alliance Française de Seattle ou j'avais demandé un petit rendez-vous informel avec quelqu'un de l'équipe pour visiter l'Alliance. On m'a réservé un accueil chaleureux autour d'un café et nous avons pu discuter FLE et FLS à n'en plus finir, en franglais.


C'est tout contents que nous avons repris l'avion vers le Colorado, Nick se projetant déjà dans sa nouvelle vi(ll)e et moi m'imaginant, pourquoi pas un jour, y construire un petit bout de vie aussi. D'autant plus que Seattle détient (et vous commencez à me connaître) un très bon réseau de transports publiiiics !


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