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Golden

Et maintenant... Golden ! La petite ville de Golden se trouve à seulement 25km à l'Ouest de Denver et nos guides et amis avaient l'air de dire qu'il y avait de quoi s'en mettre plein les mirettes, et... le gosier ! Alors en voiture la petite famille (et Simone !) pour un day trip dans celle qui était, en 1859, la porte d'entrée des montagnes. Il y a aussi, à Golden, le musée et la tombe de Buffalo Bill, et la plutôt réputée écoles des Mines (Colorado School of Mines) spécialisée dans l’ingénierie et les sciences appliquées.


A notre arrivée, nous découvrons un charmant petit centre-ville aux allures un peu cow-boys mais pas fantômes, qui nous rappelle un peu la ville de Boulder (voir articles précédents...). J'y trouve aussi une odeur étrangement familière qui me renvoie à mes années lilloises... les effluves de levure ! Et oui, Golden tient aujourd'hui sa renommée d'une "vénérable" institution : la brasserie Coors, dont la visite est un incontournable. Mais nous commençons, pour notre part, par un petit pique-nique sur les bords de la Clear Creek, cet affluent de la South Platte qui traverse Golden. Et le Clear Creek Trail qui la borde nous donne bien envie de nous aventurer au fil de l'eau. C'est ainsi que l'on tombe un peu par hasard sur un petit village pionnier reconstitué. Une maison de bois avec tout le mobilier d'époque à l'intérieur, que l'on découvre en jouant les curieux et en collant nos fronts aux fenêtres, et puis l'école du village où il ne manquait que la maîtresse et amante de Doc dans Retour vers le futur (mais si, souvenez-vous : ici) pour parfaire le tableau.

On prend ensuite la route de la Brasserie Coors que l'on ne peut pas vraiment manquer... On dit, sans avoir peur des superlatifs, que cette brasserie fondée en 1873 par l'émigré allemand Adolph Coors, serait la plus grande du monde. C'était la première fois qu'on en visitait une mais il est vrai que, et surtout de l'extérieur, elle en impose ! La visite est gratuite et le départ se fait à bord d'une petite navette qui nous emmène au cœur de la grosse usine. L'occasion pour la bonhomie locale de se manifester à nouveau et de surprendre encore un peu les franchouillards que nous sommes, lorsque la dame assise en face de nous entame la causette avec Papa qui porte un tee-shirt "Oklahoma" ce jour là : "oh vous venez d'où en Oklahoma ? Moi j'ai de la famille là-bas et patati et patata..." Et tout le monde y va de bon cœur, jusqu'à ce que le conducteur se lance dans la visite guidée au micro, qui coupe net notre petit emballement.


Armés de nos audio-guides qui nous apprennent combien Monsieur Coors était passionné, altruiste, perfectionniste, visionnaire et toute une farandole de qualités surhumaines, nous assistons aux différentes étapes de la fabrication de la bière : du mélange de malt d'orge, de houblon et d'eau de source provenant des Rocheuses (c'est avec une bonne eau qu'on fait une bonne bière, c'est ce que j'ai retenu de la visite !) dans d'énormes bouilloires en cuivre, jusqu'à la mise en boîte finale. Soit dit en passant, c'est la famille Coors qui a inventé la boîte en aluminium ! Et puis bien sûr, la visite se termine par, devinez quoi ? La dégustation ! On ne s'est pas fait prier et n'avons pas laissé nos papilles en reste. Nous avons goûté la Coors, la Coors Banquet, la Killian et la Blue Moon, et ma foi c'est sans trop tituber que nous avons repris le chemin de la voiture. Rassurez-vous, Nick n'avait pas bu une goutte et a endossé le rôle du Sam américain que l'on appelle là-bas le DD (prononcé didi) : le "Designated Driver".


A la sortie de la brasserie il ne nous reste malheureusement pas assez de temps pour entamer d'autres visites à Golden, et en plus, le ciel menace. Mais qu'à cela ne tienne, nous avons repris la route de Golden quelques jours plus tard pour prendre le temps de visiter le Colorado Railroad Museum. Je ne dirais pas qu'il se serait roulé par terre, mais je crois que Papa avait quand-même bien envie de voir tous ces vieux trains hérités de l'époque des pionniers, et nous nous y sommes tous bien amusés (et instruits). Le Railroad museum abrite un musée et, sur son terrain de six hectares, des locomotives et wagons de tout temps, de la vapeur au diesel, sur lesquels on peut grimper en fredonnant la bande son des Mystères de l'Ouest.


Et pour clôturer notre belle journée, et aussi parce-que c'était la dernière avant le retour en France pour ma petite famille, on décide de flâner dans le Downtown pour y dégoter les derniers cadeaux-souvenirs. Et puis, comme souvent quand une averse pointe le bout de son nez, une chose agréable se produit : on rentre dans un café cosy dont on aurait fait que contempler la devanture si des gouttes n'avaient pas commencé à nous mouiller la tête. Aaaah ces "coffee shop" chaleureux que j'adore et qui se développent de plus en plus aux Etats-Unis grâce aux lassés du Starbuck standardisé. Et ce petit goûter fut l'occasion pour maman, même dans une langue qu'elle ne maîtrise pas (encore), de nous mettre la patée au Trivial Pursuit.





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