Oklahoma, ici Oklahoma
- givemeamile
- 26 sept. 2014
- 3 min de lecture
Le 26.09.2014 | Article n°3 | 4 commentaires | Laisser un commentaire
Et voilà ! Je suis arrivée avant-hier soir en terre américaine. Le tout sans encombre. L'avantage de prendre ses billets d'avion le jour pour le lendemain, c'est que l'agence Travel Voyages par laquelle je suis passée (sur les bons conseils de Parenthèse) était en mesure de m'assurer le maintien de mon vol Air France, par les temps qui courent... Comme pour beaucoup de mes "grands départs" ma soeur chérie était à mes côtés, et ce jusqu'aux portes d'embarquement, où ses petits yeux mouillés m'ont gentiement pincé le coeur... Les 9h30 de vol sont passées assez vite, les ravioli aux champignons m'ont comblée, j'ai laissé couler quelques larmes devant "Nos étoiles contraires" et dormi comme un bébé pour le reste du temps. Notre pilote Claude a bien mené sa barque jusqu'à Atlanta où il nous a fait toucher le sol à une vitesse de 258 km/h d'après l'écran d'information (ça me rend toujours dingue!). Le passage de la douane n'a pas été traumatisant, j'ai eu le droit à quelques questions bateaux posées par un jeune homme plutôt sympathique, j'ai suivi les conseils de Nick "don't stress and be charming", et je crois que l'agent des autorités en question a été charmé par ma confusion main droite - main gauche. Je récupère ensuite ma valise pour la transférer vers Oklahoma city, passe au scan des sas de sécurité et attends sagement mon deuxième vol. Les hôtes et hôtesses de l'aéroport d'Atlanta ont une patate d'enfer et font des blagues "est-ce que ça va les passagers pour Oklahoma ?? Youhouuu", ou encore : "Qui ne sourit pas n'embarque pas !". L'heure et demi de vol pour Oklahoma city me parait interminable, lassée par le bruit des réacteurs et l'air conditionné (c'est à vous assécher un régiment de crottes de nez).
Vous avez dit dépaysant ?
La descente de nuit m'offre une vue imprenable sur la ville, je réalise avec stupéfaction à quel point cette ville est E-TEN-DUE, en plus d'être taillée à grand coup d'horizontales et de verticales. La culture des grands espaces, c'est donc ça. Il ne suffit pas de le dire et de l'entendre, il faut le voir et parcourir la ville inlassablement, en voiture, pour le comprendre. C'est déjà ce qui m'avait frappé l'année dernière en arrivant ici. Bien sûr les paysages, les architectures sont différents, et ils calquent d'ailleurs terriblement à ce que nous connaissons des films, séries, jeux vidéos (je pense aux Sims) très présents sur nos écrans et donc dans nos imaginaires. Mais l'organisation des villes n'a pas d'équivalent avec ce que j'ai pu voir au cours de ma petite vie d'européenne. Je me souviens avoir étudié cela en classe d'histoire-géographie au collège et avoir fait des croquis de la construction des villes américaines, j'en avais bien perçu la différence avec nos bonnes vieilles villes mais je n'aurais jamais imaginé à quel point je me serais sentie désorientée en y mettant les pieds un jour, tous nos repères s'effondrent. C'est assez difficile d'expliquer cela, je peux vous dire que la ville est vraiment très étendue, mais j'ai l'impression de ne pas réussir à vous faire ressentir à quel point cette ville est vraiment étendue ! You know what I mean ?
Je suis donc allée chercher quelques chiffres sur wikipedia, habituellement les chiffres ne me parlent pas mais là...La ville de Paris, pour prendre des extrêmes en termes de densité, a une superficie de 105,40 km² et compte 12 millions d'habitants dans son aire urbaine. Oklahoma city a une (super)superficie de 1 608,8 km² et compte 1 million d'habitants dans son aire urbaine. A vos calculettes, la densité de population de Paris est de 21 347 hab/km² et celle d'Oklahoma city est de 372 habitants par km². Quand je vous disais que c'est étendu, étendu, étendu... Ceci étant dit, il n'y a pas que cela de dépaysant assurément, il y a l'usage de la voiture, le nombre de magasins, restaurants et panneaux publicitaires au bord des routes... mais j'aurais tout le temps d'en reparler.
En tout cas, tout cela ne m'a pas empêché de savourer nos retrouvailles ainsi que mon premier "everything bagel with cream cheese". Je me remets calmement de mon petit jet lag (7h), prends mes marques et apprécie déjà vivre de nouveau aux côtés de Nick, et profiter des avantages qu'il a en étant professeur (comme aller nager gratuitement dans la piscine de l'Université...). En photo, pour terminer, un petit bout de traffic, le school bus "comme dans les films" et un soleil couchant sur le suburb environnant. Et prochainement je pense, quelques infos plus complètes sur Oklahoma. Keep in touch !
Bref, me voilà dans de beaux bras !

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